FLORE ET VÉGÉTATION DU GOLF D’HOSSEGOR

L’écosystème naturel et très particulier du Golf d’Hossegor tend à retrouver sa pleine potentialité et son état originel. En effet la création du Golf a entrainé l’abandon de l’exploitation du bois sur les terrains attenants, ce qui a permis à la forêt de récupérer peu à peu sa forme originelle. Le sous-bois aussi a bénéficié de l’absence de tailles massives, en augmentant sa densité. La diversité des espèces qui le composent et son état de conservation traduisent cette préservation. Le sol a lui aussi profité de cette « amnistie ».

Le Golf d’Hossegor constitue ainsi un environnement unique, avec une association d’espèces végétales que l’on ne retrouve nulle part ailleurs que dans les Landes de Gascogne.

ENVIRONNEMENT GÉOGRAPHIQUE ET GÉOLOGIQUE

Le Golf d’Hossegor est situé dans l’espace  dunaire de Maremne, typique des Landes de Gascogne, composé d’un sol de sables quartzitiques, issus de matériaux du Miocène.  Au Pléistocène, lors des deux derniers millions d’années, ces matériaux furent fragmentés et éolisés par les glaciers et les vents, puis transportés jusqu’à la mer, qui à la fin de la dernière glaciation s’était retirée de plusieurs dizaines de kilomètres de la côte actuelle. Ensuite, en raison de la fonte des glaciers, le mer retrouva son emplacement actuel. Depuis 10 000 ans, les vents dominants d’Ouest transportèrent ce sable vers l’intérieur, formant les dunes littorales et les vastes zones sablonneuses de l’intérieur des Landes d’Aquitaine.  Avec le temps, dans les dunes proches de la côte et autour des sols les mieux irrigués par les cours d’eau, émergea une forêt semblable à la forêt primitive. Lors des derniers siècles, jusqu’au commencement de travaux de stabilisation des sols engagés par Mr Brémontier au début du XIXème siècle, ces bosquets subirent différentes invasions de sables issus des dunes instables, avec des phases successives de destruction et de résurgence spontanée.

Foret mixte du Golf d’Hossegor, chênes lièges (Quecus suber) sur le 10, devant le Club-House

Couleurs d’automne sur le Golf ou se détachent les 3 espèces de cette forêt mixte.En haut les pins puis l’ocre des chênes et plus bas le vert des chênes-lièges

Les cartes de végétation de différents auteurs, antérieures à la loi de 1857 par laquelle fut développé un projet de plantations massives, décrivent le Maremne, surtout à l’abord des côtes, comme une zone entièrement recouverte de végétation. Ces bois, probablement issus de quelque forêt primitive constituent aujourd’hui l’actuelle végétation du Golf d’Hossegor. Cette forêt actuelle du Golf d’Hossegor, étroitement intégrée dans ces espaces couverts d’arbres, héritiers de l’ancienne forêt disparue, présente de ce fait une grande valeur paysagère, récréative et culturelle.

La valeur des forêts

Au-delà de son attrait esthétique et récréatif, il faut considérer cet espace vert comme un écosystème fondamental au fonctionnement et à la perpétuation de nombreux processus biologiques. Ces processus sont de véritables services environnementaux que la forêt offre à la société et qui actuellement sont aussi valorisés économiquement. En plus de protéger les sols de l’érosion, ces arbres en perdant leurs feuilles et leurs fruits ainsi que quelques brindilles, forment l’humus qui permet au sol de se fertiliser. D’autre part, la photosynthèse de ces arbres fixant le carbone sur les troncs et les branches et réduisant les émissions de CO2 participe à minimiser l’effet de serre que produit ce gaz, qui pour certains scientifiques est une des causes de l’actuel réchauffement global. En considérant que 50% du poids du bois sec est constitué de carbone, nous pouvons nous faire une idée de la contribution environnementale de l’énorme masse d’arbres de la forêt du Golf d’Hossegor.

ÉCOSYSTÈME DE LA FORET MATURE, LE SOL.

Une forêt mature, comme celle du Golf, constitue un écosystème propre, avec une dynamique énergétique et biologique propre, avec un sol bien conservé. Les ressources de ce sol, telles que le phosphore, le nitrogène, le magnésium et le soufre, sont toujours fixes. Pour éviter qu’elles ne s’épuisent, leur recyclage est indispensable. Un sol bien conservé  nécessite  la présence fondamentale des décomposeurs. Ces micro-organismes principalement constitués de bactéries et de champignons se chargent de bio dégrader et altérer la matière morte afin d’en dégager les composants utiles aux plantes. Ce sol fertile et tous les êtres vivants qui interagissent dans l’ écosystème de la forêt mature contribuent à créer et maintenir un habitat qui leur est unique.Cet ensemble de grande valeur écologique doit être conservé et mis en valeur.

Lorsqu’une forêt est massivement taillée, sa dynamique s’interrompt et son système s’appauvrit. C’est ce qui la distingue de la forêt mature qui n’est jamais taillée et qui se compose dans une seule et même essence d’exemplaires vieux de 60 à 80 ans (selon la FAO), ainsi que de jeunes pousses et d’arbres d’âges différents qui représentent la régénérescence de la forêt. C’est dans ce contexte que nous devons situer la valeur écologique réelle de la forêt du Golf d’Hossegor. Cette forêt mature représente en écologie l’ultime étape du développement végétal et l’aboutissement d’un état d’équilibre auto- entretenu. De nombreux auteurs qualifient cette situation de « Végétation Climax ». C’est dans ce contexte que nous pouvons qualifier la valeur écologique réelle de la forêt du Golf d’Hossegor.

LA FORET MIXTE DU GOLF D’HOSSEGOR

Une forêt mixte est un type de forêt ou dominent en alternance deux ou plusieurs essences d’arbres qui parfois peuvent même être issues de differentes appétences écologiques. Cette forêt est constituée à la fois de feuillus tels que le chêne et de conifères tels que le pin maritime et le chêne liège.  Dans cet écosystème résident diverses niches écologiques, augmentant les habitats pour la flore et la faune correspondante.

Sur le Golf d’Hossegor, il existe trois espèces dominantes d’arbres, une espèce de type atlantique : le chêne pédonculé, et deux espèces de type atlantico-méditerranéenne comme le pin maritime (Pinus Pinaster) et le chêne liège. (Quercus Suber).

– Le chêne pédonculé (Quercus Robur L). Cette espèce atlantico- eurosiberienne très développée en Europe est arrivée par le Nord depuis les pays scandinaves et la Grande-Bretagne où l’espèce est encore très abondante. Voilà pourquoi elle est ici au cœur de son développement. Son implantation dans nos régions a souffert de nombreuses rétrocessions et avancées qui montrent qu’il a maintes fois disparu et réapparu en Aquitaine. Son implantation définitive se situe probablement dans la période atlantique de l’Holocène (6000- 8000 ans) après la dernière glaciation du quaternaire, sans que nous puissions écarter sa présence lors des dernières glaciations du quaternaire. Autrefois son bois était très utilisé dans la fabrication de meubles et dans la construction navale, notamment dans la marine de guerre du XVème au XIXème siècle. Aujourd’hui il en existe de grands exemplaires sur notre Golf dont la reproduction abondante assure la pérennité de cette forêt mixte.

Le chêne commun grandit autant que son métabolisme le permet

L’exploitation intensive du chêne donne à ces exemplaires du golf valeur de rareté

– Le pin maritime (Pinus Pinaster Aiton)Il est classé dans la catégorie des pins méditerranéens par son écologie et son développement, même si sa présence est recensée en Atlantique. Il peut atteindre les 300 ans. On le trouve en Europe sur la péninsule ibérique, en France sur la côte méditerranéenne et en Corse, en Liturie et en Toscanne sur les côtes italiennes. Sa présence dans les Landes est très ancienne et antérieure à la politique de reforestation massive de 1857. Au travers des cartes de végétation, d’études paléoanthropologiques et de fouilles archéologiques antérieures à cette reforestation massive,  divers auteurs ont étudié l’espace qu’occupaient ces essences sur les dunes originelles au siècle passé. Il en ressort que la dune entre Labenne et Léon, donc très probablement sur toute la zone du Golf et de ses alentours, était recouverte par le pin maritime, originaire d’anciens espaces de dunes.

Depuis des siècles le pin maritime est exploité par les populations landaises pour le travail de son bois  pour la combustion, la poix puis plus tard pour sa résine. Cette culture fut beaucoup moins agressive et beaucoup plus sélective que celle qui est actuellement pratiquée à travers les vastes replantations des forêts de pins. Cependant cette pression humaine a profondément modifié la structure et la composition de la forêt primitive. Ce que nous connaissons aujourd’hui n’est qu’un pâle reflet de la splendeur de la forêt des dunes originelles. Jacques SARGOS, dans son magnifique livre « Histoire de la forêt landaise » relate une histoire racontée  par un voyageur au XIXème siècle au sujet de la célèbre forêt de la Teste de Buch entre Arcachon et Cazaux. Dans son récit, il décrit un grand arbre sur le tronc duquel on avait construit une cabane. Cette histoire, même si elle est un peu exagérée, montre qu’à cette époque existaient déjà d’énormes pins centenaires. Sur le golf on peut d’ailleurs observer des spécimens allant jusqu’à 30m de haut et 4m de circonférence.

On retrouve quelques stigmates de l’exploitation résinière intensive du siècle dernier

Actuellement sur le Golf d’Hossegor,grâce à l’arrêt de l’exploitation de ses essences, la forêt retrouve peu à peu sa forme originelle, notamment au niveau de la composition de ses arbustes et de ses plantes. Toutefois, sur un grand nombre de nos arbres, nous pouvons encore observer les stigmates de l’exploitation résinière, qui cessa à la construction du Golf.

-Le chêne liège (Quercus suber). C’est une espèce atlantico-méditerranéenne que l’on retrouve surtout au sud-est de la péninsule ibérique, dans le Sud de la France et la périphérie méditerranéenne de l’Europe et de l’Afrique du Nord. Sa présence dans les Landes constitue une rareté géo-botannique, car pour l’espèce cette zone est la plus septentrionale. Il est probable que son arrivée se soit produite à une époque où le climat était plus propice à son implantation, notamment au Pléistocène. En prenant en compte l’ancienneté de l’espèce, il n’est pas exclu que son implantation soit antérieure à cette période, avant même les glaciations du Quaternaire, ce qui laisse à supposer que cette essence occupe ces espaces depuis très longtemps. Sa vigueur et son fort taux de régénération dans ces zones mettent en évidence sa bonne acclimatation à l’habitat du Marensin et de la Maremne, pourtant dotés de froids plus intenses, de précipitations soutenues, d’un faible taux de lumière et de sols fréquemment inondés qu’il ne tolère en général pas bien. On suppose que c’est son attrait pour les sols sablonneux acides que l’on trouve dans le Sud des Landes qui a favorisé son implantation, tout comme dans les zones qu’il occupe dans le Sud de l’Espagne, comme l’Estrémadure, Huelva et les dunes de Donana.

Le chêne liège, présent dans le sud des Landes depuis plusieurs milliers d’années. Cette zone est la plus septentrionale pour l’espèce.

Parallèlement à l’augmentation de la production et de la commercialisation du vin se développa une forte demande du liège de ce chêne, ce qui accentua probablement son extension.

Les trois espèces que nous venons de décrire forment sur notre Golf une forêt mixte unique en Europe et aux vues des diverses adaptations dont elle a fait preuve elle est probablement unique au monde.

Cette singularité typique du sud des Landes a crée un sous-bois avec des spécificités propres et à l’écosystème unique.

Le sous-bois

Le sous-bois est formé par les arbustes et les buissons. Du point de vue de la conservation des écosystèmes naturels, on ne peut pas concevoir une forêt sans son sous-bois, car les plantes contribuent au maintien de l’humidité du sol, à la germination et à la croissance des graines. De plus les fruits qu’elles produisent sont consommés par les animaux et les graines contenus dans ces fruits ainsi dispersées dans le reste du sous-bois. Ainsi les animaux frugivores contribuent à la propagation des diverses espèces de plantes.

Le sous-bois du Golf d’Hossegor est donc spécifique aux espèces d’arbres qui l’accompagnent, nous allons étudier de quelles espèces il se compose :

le sous-bois nous indique l’état de conservation de la forêt.

Au fond de l’image les plantes mortes caractérisent la régénérescence des sols

Espèces du sous-bois

Les espèces énumérées ne constituent pas une liste exhaustive mais toutes sans exception sont des espèces sylvestres et spontanées, elles sont les plus représentatives et intéressantes des espèces que nous avons observées.

En plus des espèces d’arbustes que nous allons évoquer plus bas, il existe deux espèces d’arbres occasionnels de cette forêt mixte :

– Populus Nigra, le peuplier noir. C’est un arbre aux feuilles caduques aimant les sols humides et frais, unique par son allure conique et sa vitesse de croissance.

– Alnus Glutinosa, l’Aulne Glutineux. Il aime particulièrement les sols gorgés d’eau et s’enracine le plus souvent au sein des cours d’eau. Ses racines forment des nodules dans lesquels se développent des bactéries qui fixent le nitrogène indispensable à la vie. En compensation, ces bactéries reçoivent des plantes des hydrates de carbones. Depuis l’Antiquité, ces abondants tanins, également générés par les bouleaux sont utilisés pour tanner le cuir.

L’Aulne glutineux (Alnus glutinosa)

Arbustes et buissons

a) Espèces d’origine euro-sibérienne ou atlantique.

La plupart de ces espèces sont de feuilles caduques, c’est-à-dire qu’elles perdent leurs feuilles en hiver et que pour la plupart elles cessent toute activité végétale. Cette stratégie de survie révèle qu’elle est originaire de climats froids à tempérés.

Dans ces espèces on trouve :

Crataegus Monogyna, l’Aubépine.  C’est une plante rosacée qui fleurit au printemps. Ses nombreuses petites fleurs blanches sont très odorantes et souvent utilisées sous forme de tisane en pharmacie, notamment pour réguler la tension artérielle. Ses fruits en forme de bouton appelés aubépines sont très appréciés des oiseaux et des rongeurs.

Cytisus scoparius sbsp.scopaius, le Genet à balais. C’est une plante légumineuse à fleurs jaunes très vives qui accompagne souvent le pin maritime. Son nom d’origine latine fait référence à son antique utilisation comme balai.

Ilex aquifolium, le Houx à feuilles épineuses. Ce grand arbuste est très implanté sur le Golf, certains atteignant la taille de petits arbres. Les femelles produisent des fruits d’un rouge brillant qui arrivent à maturité au cœur de l’hiver et, très décoratifs. Malgré leur aspect très apetissant, ils ne sont pas comestibles et sont de violentes purges.  Ils sont très prisés des oiseaux qui favorisent ainsi la dispersion de leurs graines dans la forêt.

Cistus salvifolius, le Ciste. Buissonde la famille des cistacées,  typique des espèces accompagnant le pin maritime, relativement fréquent sur le Golf d’Hossegor. Au printemps il se pare d’abondantes grandes fleurs blanches.

– Ulex aquifolium, l’Ajonc d’Europe, de la même famille que le genet, est un arbuste doté d’abondantes épines, qui pousse dans les clairières ou les zones dégagées de la forêt. Au-delà de son aspect rustique, cette plante  offre de très jolies fleurs jaunes citron au parfum très délicat.

– Euonymus uropaeus, le Fusain d’Europe. Les fleurs de cet arbuste de la famille des célastracées sont peu apparentes et ses fruits roses ont la forme d’un bonnet. Le carbone végétal extrait de cet arbuste est très apprécié pour le dessin au fusain.

– Coryllus avellana, le Coudrier ou Noisetier. Espèce habituelle des climats tempérés, ses fruits sont largement employés dans divers produits alimentaires.

– Frangula alnus. La Bourdaine. Elle appartient à la famille des rhamnacées. C’est un arbuste de taille moyenne, propre aux forêts de zones tempérées. On la retrouve fréquemment le long des bosquets du Golf. Son écorce est utilisée comme purgatif à l’instar de la rhubarbe.

– Salix atrocerina, le Saule. Elle grandit sous forme d’arbrisseau ou d’arbre autour de la lagune le long des zones humides du Golf, notamment sur les trous 13 et 16. C’est une plante dioïque, c’est-à-dire composée de spécimens masculins et féminins. C’est de sa sève que l’on extrait l’acide salique, composant basique de l’aspirine.

– Pyrus cordata, le Poirier Cordé. C’est un arbuste ou arbrisseau relativement fréquent dans les forêts préservées mais qui a quasiment disparu dans les forêts modifiées, ce qui valorise sa présence sur le Golf. C’est de cette espèce sauvage qu’est issue la poire greffée.

– Hedera hélix. Lierre grimpant. Arbuste grimpant aux feuilles persistantes et plante vivace circumpolaire, qui peut atteindre des hauteurs considérables en grimpant le long des troncs des arbres, et parvenant parfois à les étouffer sous la pression de ses tiges envahissantes et son épais feuillage. Très présent sur le Golf de novembre à mai, ses petits fruits sont consommés surtout par certaines variétés de merles.

– Erica Cinérea. Bruyère cendre. Bruyère classique des terrains sablonneux acides, elle est présente sur le golf.

– Calluna Vulgaris. La Callune. Cette espèce est l’unique représentante du genre en France. Vous pourrez observer sur le golf sa floraison entre aout et novembre.

b) Espèces thermophiles ou d’origine méditerranéenne.

Laurus nobilis. Laurier. Appartenant à la famille des lauracées, c’est un arbuste à feuille persistante, qui peut parfois évoluer en arbre. L’origine du laurier remonte au Quaternaire, en Europe, il y a plus de 2 millions d’années, sous des climats de type tropical ou subtropical. Après les changements climatiques et les glaciations qui se succédèrent pendant le Pléistocène, le laurier est une des seules espèces qui  garde sa morphologie originelle. Il est très bien représenté sur le Golf comme plusieurs espèces que nous citerons plus bas qui appartiennent aux familles paléo-subtropicales ou paléo-subméditerranéennes.

C’est une espèce connue pour ses utilisations en cuisine, et son symbole reste fort depuis l’Antiquité.

Arbutus Unedo. Arbousier. C’est un arbuste à feuille persistante de la famille des Ericacées, dont les fruits très colorés murissent en hiver après la floraison. Il a la même origine et les mêmes caractéristiques géobotaniques que le laurier et a lui aussi survécu  aux changements climatiques et aux glaciations du Quaternaire. Il pousse facilement et peut d’ailleurs atteindre 7 à 8 mètres de hauteur sue le Golf. Ses fruits murs s’utilisent en confiserie et peuvent même se consommer crus, mais avec modération car ils contiennent de l’alcool.

Virburnum Tinus. Laurier tin. Arbuste atteignant 4 à 5 mètres de la même famille que les chèvrefeuilles, les caprifoliacées. Leurs feuilles sont persistantes et opposées, de couleur vert obscur sur le dessus. Ses nombreuses petites fleurs en corymbe arrivent au printemps avant de laisser la place à un fruit de couleur sombre type baie non comestible de 8 mm de diamètre. On trouve aussi cette plante d’origine méditerranéenne dans les forêts de chênes de la péninsule ibérique. Sa présence en divers endroits du Golf est probablement le fait d’une sorte de symbiose entre les deux espèces, plus que le fait d’une action anthropique. Pour preuve de cette hypothèse, on a également constaté sa présence dans des zones à l’écologie similaire mais plus proches des zones habitées à la Pointe à Capbreton par exemple.

Ruscus Aculeatus. Petit houx. Buisson aux folioles à bout pointu, de la famille de l’asperge. Issue comme les espèces précédentes du climat des laurisylves tropicales du tertiaire, elle s’est acclimatée à l’habitat qu’elle occupe aujourd’hui. Ses fruits de forme sphérique et de couleur rouge perdurent en automne, en hiver et parfois même jusqu’au printemps. Ses folioles très denses étaient autrefois utilisées pour le ramonage des cheminées. Il est probable que ce soit par cet usage qu’elles furent surnommées « balai de sorcières » dans certains endroits du Pays Basque.

Ses fruits aparaissent en hiver et des feuilles étaient utilisées pour le ramonage

Tamus Communis. Tamier commun. Plante grimpante aux tiges biscornues, qui peut atteindre 4 mètres de hauteur. Pérenne et d’origine méditerranéenne, elle perd les feuilles et les tiges en hiver, pour repousser intégralement au printemps depuis un tubercule enfoui dans le sol. Plante dioïque de plants masculins et féminins qui produit comme fruit une petite baie ronde et rouge d’environ 15 cm de diamètre. Ses racines et ses jeunes tiges s’emploient en médecine tandis que ses baies restent vénéneuses.

Rubia peregrina. Garance voyageuse. Même si elle peut être assimilée à un arbuste en botanique, elle tient par de nombreux côtés de la plante. Elle est pérenne et grimpante, si bien qu’elle peut parfois atteindre 7 m de hauteur, toujours en évoluant le long des troncs et des branches des arbres. Ses feuilles et ses tiges, très fines sont pourvues de minuscules aiguilles incurvées qui accrochent les vêtements et le pelage des animaux, et qui lui valent ce nom latin vulgarisé.

– Ligustrum vulgare. Troène commun. C’est un arbuste aux folioles pérennes de la famille de l’olivier (Oléacées) d’origine méditerranéenne qui dispose d’une grande capacité d’adaptation à divers types d’habitats. En général associé au chêne, sa présence sur le Golf est peu abondante.

– Lonicera plericlimenum

Substrat et herbes

Du fait de l’amplitude de la zone couverte par les arbres et buissons sur le Golf, les plantes herbacées ont peu de chance de survie, ce qui explique leur faible présence sans les roughs. Nonobstant, dans les clairières se développent quelques espèces communes telles que :

Les graminées comme : Brachypoium Sylvaticum, Lagurus Ovatus, Poa Annua, Anthioxanthum odoratum, et Phragmites Australis dans les zones inondables.

Diverses espèces du genre Carex (famille des Cypéracées) : Carex Divulsa, C. Arenaria, C. Pendula
De la famille des Caryophyllacées : Arenaria Montana, Stellaria Media, etc…
De la famille des Fabacées : Medicago Sativa, Vicia Sativa et Trifolium Repens, Trifolium subterraneum.
De la famille des Astéracées : Hypochoeris Radicatas, Bellis Penennis, Sonchus Oleaceus, Taraxacum Oficinale, Reichardia Picroides y Lapsana Communis.
De la famille des Juncacées : Luzula Fosteri et L. Multiflora Sbsp. Multiflora.
De la famille des Scrofulariacées : Veronica Hederifolia Sbsp. Hederifolia, V.Polita, V. Chamaedrys.
De la famille des Brassicacées :Cardamine Amara et Alliaria Petiolata.

D’autres genres et familles : Ranunculus Peplus, Arun Italicum, Fumaria Capreolata, Teucium Scorodonia, Primula Vulgaris, Euphobia Peplus, Geraneum Robertianum, Oenanathe Crocata, Polygnatum Odoratum, Pragmites australis  et nombreuses autres variétés qui ne feront pas l’objet de notre étude…..